Projet Associatif
Quelques définitions
Certains termes, très utilisés dans le domaine de l’Aide internationale peuvent être compris de différentes manières. Les définitions proposées précisent ce que ces termes signifient dans le cadre des actions de MADERA.
Démarche/Approche
Concernant un sujet donné (la participation des communautés, par exemple), l’approche se réfère au concept, à la théorie alors que la démarche se situe plus sur le niveau opérationnel, méthodologique.
Dans le cas de notre exemple, l’approche participative désigne et témoigne de notre volonté de faire participer les communautés. La démarche participative présentera la méthodologie et les actions entreprises pour faire participer ces communautés.
Approche Communautaire
Une démarche d’une agence (gouvernement, ONG, etc.) proposant un projet de développement, qui met en œuvre un ensemble d’attitudes et de techniques pour inciter une communauté donnée à s’approprier son développement.
Approche filières
Une approche filières vise à prendre en compte l’environnement d’un même produit (agricole, d’élevage ou autre), tout au long de ses étapes de vie, de la production à la commercialisation, en passant par la transformation et la valorisation. Une filière mobilise des acteurs économiques dont les actions impactent la structure de la société dans laquelle ils évoluent.
Renforcement des capacités locales
Le renforcement des capacités locales vise à améliorer un partenaire au niveau des compétences individuelles, du fonctionnement organisationnel et des composantes de son environnement.
Les outils d’appui à ce renforcement peuvent être la formation (initiale ou professionnelle), le transfert de compétences, l’implication participative, le partage de connaissances, l’échange de pratiques et d’expériences,
Développement intégré participatif
Le développement pourrait se définir comme le mouvement permanent selon lequel une population – liée à un territoire et partageant une culture commune – conduit un Projet collectif visant le mieux-être de « tout l’homme et de tous les hommes ».
Ce Projet peut être conforté (ou non…) par les projets, dits « projets de développement », le plus souvent sectoriels et d’origine exogène.
La conduite de son Projet par une population locale suppose que le développement soit intégré, c’est-à-dire abordant de manière interactive tous les aspects de la vie collective (infrastructures, éducation, culture, santé, production, etc), même s’il convient à tel ou tel stade d’émettre ensemble des priorités d’action.
De ce fait, le développement intégré ne peut être que participatif, les acteurs extérieurs respectant et facilitant l’expression et la décision des acteurs locaux, et les aidant aussi dans le nécessaire suivi-évaluation des étapes successives de réalisation du Projet collectif.
Développement pérenne
Un développement pérenne est un développement qui implique, dans toutes ses phases – de l’évaluation des besoins à sa préparation, de sa mise en œuvre à son évolution-, la notion de durabilité.
Pour ce faire, il :
- s’appuie sur des besoins, actuels et/ou futurs ;
- s’inscrit dans une économie de moyens visant à ne pas surexploiter les ressources quelles qu’elles soient (humaines, financières, environnementales…) ;
- permet le renouvellement des ressources utilisées ;
- anticipe son impact ;
- s’appuie sur l’autonomie du système développé (économique, humain, environnemental, financier…) ;
- vise à transmettre aux générations futures un « environnement » (au sens large : humain, social, environnemental, économique) au mieux enrichi, a minima préservé.
« Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Rapport Brundtland
Agroécologie
L’agroécologie, alternative pour une agriculture durable, s’inscrit dans le registre de l’écologie, qui s’intéresse aux interactions et à leurs conséquences entre l’Homme et son milieu, en tentant de minimiser les effets négatifs de certaines activités humaines. Elle vise la préservation de l’environnement, le renouvellement durable des ressources naturelles nécessaires à la production (eau, sol, biodiversité…) et l’économie d’utilisation des ressources non renouvelables. En réduisant l’utilisation des produits chimiques jusqu’à s’en passer, elle tend vers l’agriculture biologique et contribue à améliorer la santé des agriculteurs et des consommateurs.
Les pratiques agroécologiques combinent ainsi des réponses d’ordre technique permettant de concilier productivité, faible pression sur l’environnement et gestion durable des ressources naturelles. Tout est ici question d’équilibre entre l’homme, ses activités agricoles et la nature.
L’agroécologie est une agriculture durable, respectueuse de l’environnement, économiquement performante, porteuse d’un développement humain attaché en particulier à la sécurité alimentaire et à la santé des populations.
L’agroécologie est une réponse efficace pour concilier, sécurité alimentaire, préservation des agro-systèmes et développement économique et social.